Stochastique : Cyber attaques, catastrophes, réputation

Stochastique signifie littéralement « aléatoire », terme qui traduit bien l’univers mouvant, incertain, imprédictible dans lequel les entreprises évoluent actuellement.

L’année 2016 a été traversée par une cohorte d’événements violents et hautement improbables, dans tous les domaines : Terrorisme, Brexit, Elections US, Etat d’urgence.

Les entreprises doivent s’adapter au risque terroriste, à la surveillance des possibilités de radicalisation des employés, et revoir leurs politiques de sécurité et d’anticipation.

Des catastrophes naturelles et notamment, la crue de la Seine, sont venues rappeler aux Franciliens qu’ils n’étaient pas à l’abri comme ils se l’imaginaient.

Les crises d’aujourd’hui sont « no limit ».

Piratage informatique, fraudes aux normes environnementales, défaut sur smartphone : ce sont quelques milliards de dollars en jeu, sans compter sur les caprices des Bourses internationales.

Les modèles de risques éprouvés, fondés sur la probabilité des événements, ne sont plus d’actualité : aucun scénario catastrophe ne peut être écarté …

La vraie question n’est plus de savoir d’où pourrait venir le risque, mais comment survivre si l’entreprise se retrouve au centre d’un véritable cataclysme.

« Les entreprises doivent se tenir prêtes à traverser une crise majeure de nature à mettre en péril leur activité, voire à les faire mourir. »

Les risques traditionnels ? Sans être oubliés, ils semblent désormais maîtrisés.

Le risque fondamental, c’est tout simplement la mort de l’entreprise. Les interruptions d’activité sont maintenant au premier rang des grandes préoccupations des risks managers interrogés dans le Baromètre des risques annuel d’Allianz Global Corporate & Specialty (AGCS). Devant le risque « cyber » (2e en France, 3e dans le monde), ou encore celui, dit « catnat », de subir une catastrophe naturelle (au 4e rang).

Mais la disparition de l’entreprise peut aussi venir, aujourd’hui, de la « transformation » de l’économie : digitalisation, ubérisation, etc.

C’est bien le risque de « développements de marché » qui apparaît au deuxième rang mondial des grands risques (31 % et troisième rang en France).

Aux Risk Managers d’alerter et d’accompagner la transformation de leur organisation.

C’est un nouveau rôle, non assurable mais assurément stratégique, où il leur faut aujourd’hui démontrer leur plus-value.

Source Les Echos

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