Pour recruter la génération Z, les entreprises devront changer d’outils

Les jeunes nés à partir des années 90 commencent à entrer en force sur la marche du travail. Pour trouver un emploi, ils n’ont nullement l’intention de se limiter à l’envoi massif  de CV et de lettres de motivation sur des sites Internet sans âme.

Pour eux, l’entreprise ne doit pas être en position de force et sélectionner les candidats sur des motifs qu’ils jugent futiles. Les employeurs ont donc intérêt à revoir entièrement leurs outils de recrutement.

Selon François Geuze, maître de conférences en RH, la génération Z a un nouveau rapport au travail. Elle attend beaucoup des managers et nourrit également de grandes exigences à l’égard des ressources humaines.

Les  jeunes qui entrent sur le marché du travail recherchent un recrutement agile, mobile et digital. Cette nouvelle génération changera à court terme le secteur du recrutement.

Pourtant, si les entreprises commencent à prendre conscience de la situation, rares sont celles qui osent vraiment franchir le pas et repenser leurs outils.

Des techniques venues du e-commerce

Pour s’adapter aux nouvelles attentes, Carrefour a lancé en décembre 2015, Carrefour recrute, un site de recrutement spécialement conçu pour tenir compte des attentes de la génération Z.

La génération Z est tellement disruptive que l’enseigne a fait appel, non pas à des professionnels du recrutement, mais à une agence digitale.

Le but est de sortir du schéma dans lequel le candidat se borne à envoyer un CV et une lettre de motivation sur une plateforme.

Le site donne la possibilité aux internautes d’interroger directement un recruteur sur un chat, ce qui peut aboutir à un début de processus de recrutement.

Il peut également entrer en contact avec des salariés (collaborateur-ambassadeur) qui s’engage à répondre par mail de manière bénévole.

Résultat : 13% des envois de CV se font à partir d’un smartphone.

 Une perte de pouvoir des ressources humaines ?

Développement de la marque employeur, sourcing conversationnel avec des ambassadeurs : ces éléments devraient d’ici quelques années faire évoluer en profondeur le rôle des RH.

Selon Frédéric Laurent, consultant, « Nous allons assister à une véritable décentralisation des ressources humaines. La DSI, le service communication, les salariés ambassadeurs participeront au recrutement. Il faudra former tous ces acteurs. Le problème, c’est que les services des ressources humaines peuvent freiner des quatre fers car ils pourront avoir l’impression de perdre une partie de leur autonomie et de leur pouvoir. Un travail pédagogique est donc à mener ».

Source JDN Management

 

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