Cybersécurité : Les mesures de prévention

L’application des mesures d’hygiène préconisées par l’ANSSI, auxquelles le Centre de cyberdéfense a contribué en apportant son expérience opérationnelle, permettrait d’éviter plus de 80 % des attaques informatiques rencontrées.

La quasi-totalité des autres pourraient être évitées en exploitant de façon plus approfondie les guides et recommandations de l’agence.

Au quotidien, les principales lacunes de sécurité constatées par le Centre de cyberdéfense sont :

  • des systèmes et des applications, dont les sites Web, qui ne sont pas à jour de leurs correctifs de sécurité
  • une politique de gestion des mots de passe insuffisante (mots de passe par défaut ou trop simples et non renouvelés régulièrement…)
  • une absence de séparation des usages entre utilisateur et administrateur des réseaux
  • un laxisme manifeste dans la gestion des droits d’accès
  • une absence de surveillance des systèmes d’information (analyse des journaux réseaux et de sécurité)
  • un cloisonnement insuffisant des systèmes qui permet à une attaque de se propager au sein des réseaux
  • une absence de restrictions d’accès aux périphériques (supports USB…)
  • une ouverture excessive d’accès externes incontrôlés au système d’information (nomadisme, télétravail ou télé administration des systèmes)
  • une sensibilisation et une maturité insuffisantes des utilisateurs et des dirigeants face à la menace dont ils ne perçoivent pas les risques.

 

Les 10 commandements de la sécurité sur l’Internet :

  1. Utiliser des mots de passe de qualité. Le dictionnaire définit un mot de passe « comme une formule convenue destinée à se faire reconnaître comme ami, à se faire ouvrir un passage gardé ». Le mot de passe informatique permet d’accéder à l’ordinateur et aux données qu’il contient. Il est donc essentiel de savoir choisir des mots de passe de qualité, c’est-à-dire difficile à retrouver à l’aide d’outils automatisés, et difficile à deviner par une tierce personne.
  2. Avoir un système d’exploitation et des logiciels à jour : navigateur, antivirus, bureautique, pare-feu personnel, etc. La plupart des attaques tentent d’utiliser les failles d’un ordinateur (failles du système d’exploitation ou des logiciels). En général, les agresseurs recherchent les ordinateurs dont les logiciels n’ont pas été mis à jour afin d’utiliser la faille non corrigée et ainsi parviennent à s’y introduire. C’est pourquoi il est fondamental de mettre à jour tous ses logiciels afin de corriger ces failles.
  3. Effectuer des sauvegardes régulières. Un des premiers principes de défense est de conserver une copie de ses données afin de pouvoir réagir à une attaque ou un dysfonctionnement. La sauvegarde de ses données est une condition de la continuité de votre activité.
  4. Désactiver par défaut les composants ActiveX et JavaScript. Les composants ActiveX ou JavaScript permettent des fonctionnalités intéressantes, mais ils présentent aussi des risques de sécurité pouvant aller jusqu’à la prise de contrôle par un intrus d’une machine vulnérable. En dépit de la gêne que cela peut occasionner, il est conseillé de désactiver leur interprétation par défaut et de choisir de ne les activer que lorsque cela est nécessaire et si l’on estime être sur un site de confiance.
  5. Ne pas cliquer sur des liens ans les vérifier. Une des attaques classiques visant à tromper l’internaute pour lui voler des informations personnelles, consiste à l’inciter à cliquer sur un lien placé dans un message. Ce lien peut-être trompeur et malveillant. Plutôt que de cliquer sur celui-ci, il vaut mieux saisir soi-même l’adresse du site dans la barre d’adresse du navigateur. De nombreux problèmes seront ainsi évités.
  6. Ne jamais utiliser un compte administrateur pour naviguer. L’utilisateur d’un ordinateur dispose de privilèges ou de droits sur celui-ci. Ces droits permettent ou non de conduire certaines actions et d’accéder à certains fichiers d’un ordinateur. On distingue généralement les droits dits d’administrateur et les droits dits de simple utilisateur. Dans la majorité des cas, les droits d’un simple utilisateur sont suffisants pour envoyer des messages ou surfer sur l’Internet. En limitant les droits d’un utilisateur, on limite aussi les risques d’infection ou de compromission de l’ordinateur.
  7. Contrôler la diffusion d’informations personnelles. L’Internet n’est pas le lieu de l’anonymat et les informations que l’on y laisse échappent instantanément ! Dans ce contexte, une bonne pratique consiste à ne jamais laisser de données personnelles dans des forums, à ne jamais saisir de coordonnées personnelles et sensibles (comme des coordonnées bancaires) sur des sites qui n’offrent pas toutes les garanties requises. Dans le doute, mieux vaut s’abstenir…
  8. Ne jamais relayer des canulars. Ne jamais relayer des messages de type chaînes de lettres, porte-bonheur ou pyramides financières, appel à solidarité, alertes virales, etc. Quel que soit l’expéditeur, rediffuser ces messages risque d’induire des confusions et de saturer les réseaux.
  9. Soyez prudent : l’Internet est une rue peuplée d’inconnus ! Il faut rester vigilant ! Si par exemple un correspondant bien connu et avec qui l’on échange régulièrement du courrier en français, fait parvenir un message avec un titre en anglais (ou toute autre langue) il convient de ne pas l’ouvrir. En cas de doute, il est toujours possible de confirmer le message en téléphonant. D’une façon générale, il ne faut pas faire confiance machinalement au nom de l’expéditeur qui apparaît dans le message et ne jamais répondre à un inconnu sans un minimum de précaution.
  10. Soyez vigilant avant d’ouvrir des pièces jointes à un courriel : elles colportent souvent des codes malveillants. Une des méthodes les plus efficaces pour diffuser des codes malveillants est d’utiliser des fichiers joints aux courriels. Pour se protéger, ne jamais ouvrir les pièces jointes dont les extensions sont les suivantes : .pif (comme une pièce jointe appelée photos.pif) ; .com ; .bat ; .exe ; .vbs ; .lnk. À l’inverse, quand vous envoyez des fichiers en pièces jointes à des courriels privilégiez l’envoi de pièces jointes au format le plus « inerte » possible, comme RTF ou PDF par exemple. Cela limite les risques de fuites d’informations.

Source ANSSI

RGPD : se préparer en 6 étapes

Le 25 mai 2018, le règlement européen sera applicable. De nombreuses formalités auprès de la CNIL vont disparaître. En contrepartie, la responsabilité des organismes sera renforcée. Ils devront en effet assurer une protection optimale des données à chaque instant et être en mesure de la démontrer en documentant leur conformité.

Etape 1 : DÉSIGNER UN PILOTE

Pour piloter la gouvernance des données personnelles de votre structure, vous aurez besoin d’un véritable chef d’orchestre qui exercera une mission d’information, de conseil et de contrôle en interne : le délégué à la protection des données. En attendant 2018, vous pouvez d’ores et déjà désigner un « correspondant informatique et libertés », qui vous donnera un temps d’avance et vous permettra d’organiser les actions à mener.

Etape 2 : CARTOGRAPHIER VOS TRAITEMENTS DE DONNÉES PERSONNELLES

Pour mesurer concrètement l’impact du règlement européen sur la protection des données que vous traitez, commencez par recenser de façon précise vos traitements de données personnelles. L’élaboration d’un registre des traitements vous permet de faire le point.

Etape 3 : PRIORISER LES ACTIONS À MENER

Sur la base de votre registre, identifiez les actions à mener pour vous conformer aux obligations actuelles et à venir. Priorisez ces actions au regard des risques que font peser vos traitements sur les droits et les libertés des personnes concernées.

Etape 4 : GÉRER LES RISQUES

Si vous avez identifié des traitements de données personnelles susceptibles d’engendrer des risques élevés pour les droits et libertés des personnes concernées, vous devrez mener, pour chacun de ces traitements, une analyse d’impact sur la protection des données (PIA).

Etape 5 : ORGANISER LES PROCESSUS INTERNES

Pour assurer un haut niveau de protection des données personnelles en permanence, mettez en place des procédures internes qui garantissent la prise en compte de la protection des données à tout moment, en prenant en compte l’ensemble des événements qui peuvent survenir au cours de la vie d’un traitement (ex : faille de sécurité, gestion des demande de rectification ou d’accès, modification des données collectées, changement de prestataire).

Etape 6 : DOCUMENTER LA CONFORMITÉ

Pour prouver votre conformité au règlement, vous devez constituer et regrouper la documentation nécessaire. Les actions et documents réalisés à chaque étape doivent être réexaminés et actualisés régulièrement pour assurer une protection des données en continu.

Source CNIL

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